Du soin du visage au nettoyage des surfaces, en passant par l’hygiène des petits et grands, les lingettes jetables sont devenues pour certains un incontournable du quotidien. Fait mal connu, ces dernières sont pourtant à l’origine d’une pollution environnementale majeure lorsqu’elles sont mal jetées.
Une seule règle à retenir : une lingette usagée se jette à la poubelle.
En effet, les lingettes, composées de fibres plastiques et imbibées de produits divers, deviennent un véritable fléau environnemental dès lors qu’elles sont jetées dans les toilettes ou abandonnées dans la nature.
Parmi leurs nombreux impacts :
– Bouchage des canalisations (domicile, réseau public) et des pompes de relevage
– Pollution des milieux aquatiques et des berges
– Dissémination de microplastiques au cours de leur dégradation
– Relargage des produits chimiques contenus dans la lingette
C’est particulièrement vrai pour les collectivités équipées de réseaux unitaires, c’est-à-dire où les eaux usées domestiques sont mélangées aux eaux pluviales avant leur traitement. En cas de fortes pluies, les stations d’épuration arrivent à saturation et il faut alors rejeter les eaux excédentaires directement dans l’environnement. A noter que des bassins de rétentions peuvent stocker ces eaux en attendant de pouvoir être traitées, mais ils possèdent eux aussi leurs limites.
Les réseaux séparatifs, qui traitent seulement les eaux usées domestiques, ne sont pas concernés par ce phénomène. Toutefois, les déchets collectés sur la voirie par les eaux de pluies n’y sont jamais traités, et arrivent systématiquement dans les milieux naturels.
Dans tous les cas, les lingettes constituent un gros risque de bouchage des canalisations et de blocage des pompes ce qui augmente d’autant le coût d’entretien du réseau, qui se répercute donc sur la redevance d’assainissement collectif payée par le contribuable.
